- claire-voie
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1 ♦ Clôture à jour. ⇒ barrière, claie, claustra, 1. grillage, treillage, 2. treillis. Des claires-voies. — Par anal. Rangée de fenêtres en haut des nefs des églises gothiques.2 ♦ Loc. À CLAIRE-VOIE : qui présente des vides, des jours. Volet à claire-voie. ⇒ persienne. Caisse à claire-voie. ⇒ cageot, claie.⊗ CONTR. Fermé, plein.claire-voien. f.d1./d Clôture à jour. Des claires-voies.d2./d Loc. à claire-voie: à jour, qui présente des intervalles, des espaces entre ses éléments. Persiennes à claire-voie.⇒CLAIRE-VOIE, subst. fém.A.— Clôture à jour formée de pièces non jointes. Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie (FLAUBERT, Trois contes, Un Cœur simple, 1877, p. 17). Parins ouvrit les claires-voies jusque-là, détacha les bêtes et commanda : « Allons! » (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 164).— P. anal. Ouvrage dont l'assemblage n'est pas serré, n'est pas continu. Les claires-voies d'une hotte, d'un wagon.— Spécialement.♦ ARCHIT. ,,Rangées de fenêtres placées aux étages supérieurs de la nef des édifices gothiques (On dit aussi clair-étage dans ce sens)`` (J. ADELINE, Lexique des termes d'art, 1884). ,,Vides ménagés dans des cloisons ou des planchers`` (J. ADELINE, Lexique des termes d'art, 1884).♦ MAR. Sorte de panneau formant toit pour l'écoulement des eaux. Le jour et l'air accèdent dans les entreponts [d'un navire] par des claires-voies, placées sur certaines écoutilles (A. CRONEAU, Constr. pratique des navires de guerre, t. 1, 1892, p. 6).B.— Loc. À claire-voie. À jour. Balcon, emballage, galerie, palissade, portail, porte, pylône de fer, volet à claire-voie. Il se mit à construire (...) un de ces barrages à claire-voie que la science aujourd'hui a adoptés et qu'elle qualifie brise-lames (HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 318). Et je te déposerai dans ce panier, qui, en somme, est à claire-voie et dont un coussin rend confortable l'osier rude (COLETTE, Sept dialogues de bêtes, 1905, p. 50). On a imaginé [pour expédier les raisins] de faire usage de caisses à claire-voie que l'on désigne sous le nom de cageots (R. BRUNET, Le Matériel viticole, 1909, p. 176). Dans une voiture à claire-voie, où étaient suspendus d'énormes quartiers de bœuf (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 32).♦ Semer à claire-voie. En espaçant les graines.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1740-1932. Au plur. des claires-voies. Étymol. et Hist. 1344 clères voyes « clôtures à jour (d'une cage) » (GAY, s.v. gayole); 1420 a clere voye (Douet d'Arcq ds DG); 1700 en partic. (Liger ds Trév. 1732 : Semer à claires voyes, c'est jetter la graine en terre le moins épais qu'il est possible). Composé de clair(e) et de voie. Fréq. abs. littér. :217. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 134, b) 412; XXe s. : a) 360, b) 370. Bbg. Archit. 1972, pp. 78-79.
claire-voie [klɛʀvwa] n. f.ÉTYM. 1344, clere voye; de clair, et voie.❖1 Clôture à jour. ⇒ Barrière, claie, grillage, grille, treillage, treillis; gril (techn.). || Regarder par une claire-voie. || Les jours, les trous d'une claire-voie. — Au plur. || Des claires-voies.1 Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie (…)Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », II, p. 20.2 Quinette, enhardi par cette première démarche, traversa de nouveau la rue, poussa la claire-voie (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, II, Le crime de Quinette, VII, p. 74.♦ Archit. Rangée de fenêtres situées en haut des nefs des églises gothiques.2 ☑ Loc. À claire-voie : qui présente des vides, des jours. || Porte, fenêtre à claire-voie. → Pousser, cit. 7. || Volet à claire-voie. ⇒ Persienne. || Plancher à claire-voie. || Clôture, palissade à claire-voie. || Parc (cit. 2) à claire-voie. || Caisse à claire-voie. ⇒ Cageot, claie; emballage. || Panier à claire-voie.3 (…) le gros loquet poussé sur la petite porte à claire-voie (…)Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Installation », p. 11.♦ Tissu à claire-voie, qui n'est pas tissé serré. — Semer à claire-voie : semer en espaçant beaucoup les graines.♦ Par métaphore :4 Quant aux vérités que l'intelligence — même des plus hauts esprits — cueille à claire-voie, devant elle, en pleine lumière, leur valeur peut être très grande (…)Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 898.❖
Encyclopédie Universelle. 2012.